Références gastronomiques

Mat Gallet, le Grand Cuisine Cinéma Club

14 décembre 2016
Mat Gallet, fondateur du Grand Cuisine Cinéma Club.

Nom : Mat Gallet
Surnom : MAGA ! A l’origine il s’agissait de l’assemblage des deux premières lettres de mon prénom et de mon nom. Mais depuis la campagne de Trump et son fameux « Make America Great Again »#MAGA, j’évite de le crier trop fort ! (rires)
Âge : 40 ans
Passions : La cuisine et surtout ce qu’elle raconte sur notre époque, le thé, la techno, le phô, le monde du polar et particulièrement les polars italiens.
Parcours :
– Fondateur du Grand Cuisine Cinéma Club
– Consultant en planification stratégique et organisation événementielle.
– Membre fondateur et responsable marketing et communication du Sucre
– Fondateur et conseiller artistique des EXTRA ! aux Nuits Sonores.
– Responsable marketing et communication du Festival Nuits Sonores.
– Journaliste chez ELLE magazine, Télérama, 20 minutes, Lyon Capital, le Fooding.
– Banquier, concepteur de voyages, testeur de thé, champion de frisbee de rue …

À 40 ans, Mat Gallet a un parcours d’une grande polyvalence. Il nous parle aujourd’hui d’un projet qui réunit deux passions : la food et le cinéma, à travers un événement nommé Le Grand Cuisine Cinéma Club dont la 2ème édition se tiendra au Sucre à Lyon. 

1- À 40 ans tu as un parcours d’une grande polyvalence. Qu’est-ce qui t’anime ?

Hormis la banque, il y a un tronc commun à toutes ces activités : la musique, la food, vouloir créer des événements pour les autres et éditorialiser les choses. J’aime que mes concepts aient du sens, qu’il y ait un projet écrit. Je n’ai pas peur de dire que je prends plaisir à raconter des histoires et à créer des événements pour les gens qui prennent encore le temps de lire.

2- Comment t’est venue l’idée du Grand Cuisine Cinéma Club ?

Assez simplement. C’était en août 2015 à Paris. J’étais en train de regarder un documentaire sur la sriracha, une sauce thaïe pimentée. Je me suis fait la réflexion que c’était une des sauces les plus vendues dans le monde mais que paradoxalement, peu de personnes savaient où elle était produite.
J’avais rendez-vous avec un copain un peu plus tard à La Cave à Michel. On a commandé des tapas et là, Romain Tischenko nous a apporté une assiette de tapas préparées avec de la sauce sriracha. J’ai trouvé l’idée de manger ce que l’on voit à l’écran très intéressante à développer.

« Créer du lien social. Face à l’imprévu, on parle plus facilement à son voisin »

3- Pourquoi avoir choisi d’organiser l’événement au Sucre ?

Étant l’un des membres fondateurs, déjà par affinité culturelle. En outre, je ne voulais pas que l’événement se passe dans un cinéma ou une cuisine. Je souhaitais un endroit un peu décalé par rapport au sujet. L’avantage du Sucre c’est que les personnes qui viennent pour la première fois sont un peu impressionnées par l’architecture et la structure du lieu. C’est ce que je recherchais. Sortir les participants de leurs habitudes, de leur confort et leur faire découvrir un lieu autrement. Je voulais également créer du lien social à travers cet événement, que les participants puissent faire des rencontres autrement qu’à travers un écran. Face à l’imprévu, on parle plus facilement à son voisin.

4- Pourquoi avoir choisi le mot « disruption » comme thème à cette édition  ?

C’est un terme souvent employé dans l’univers de l’entreprenariat. J’aime ce qu’il représente, son dynamisme, son champ d’action. Il représente bien cette idée d’innover dans la Food Industry, d’imaginer, de créer la cuisine de demain.

5- Comment as-tu choisi les films ?

Ce n’était pas évident ! J’en regarde en moyenne 200 à 300 pour faire une sélection. Je suis sensible à l’écriture et à la rythmique. Il faut que ce soit un peu marrant et déstabilisant. Je cherche des sujets avec des idées neuves, qui font réfléchir.

Cette année sera diffusée en avant-première une expérience innovante : Le Noma au Japon. Ou comment l’établissement sacré meilleur restaurant du monde en 2010, 2011, 2012 va tenter de se réinventer et de se remettre en question en créant un restaurant éphémère au Japon.

L’intérêt c’est que ce film ne met pas seulement René Redzepi (élu 4 fois meilleur Chef au monde) en lumière mais son équipe, ses échecs, sa capacité à se relever, la manière d’inventer une méthodologie propre pour créer.

Il y aura également 3 autres films plus courts diffusés (le programme Munchies) sur le thème de la cuisine inventive, la cuisine de demain, mais je n’en dirais pas plus.

« Des chefs visionnaires qui transcendent les codes traditionnels »

6- Quels seront les chefs présents ?

Pour cette édition, on retrouvera Hubert Vergoin du Substrat, Tabata et Ludovic Mey des Apothicaires et Arnaud Laverdin, Noé Saillard, Rémy Havetz de la Bijouterie. Des chefs créatifs et visionnaires qui n’hésitent pas à sortir de leur cuisine et qui ont en outre d’autres centres d’intérêts que la cuisine. La musique électronique par exemple. Leur ouverture d’esprit et leur culture commune leur confèrent une manière d’aborder la cuisine qui transcende les codes traditionnels. Un prisme sur la cuisine de demain.

7- Qui fait partie de la team du Grand Cuisine Cinéma Club ? 

J’ai rencontré l’équipe qui m’accompagne dans l’organisation de cette édition lors de l’édition précédente. Sauf Patricia que je connaissais déjà. Vous pourrez donc retrouver :
Julien Gangand : Spécialiste des vins nature, il accompagne les bars et restaurants dans la composition de leur carte. Il est également présent sur de nombreux événements culturels à tendance food comme le Mois du Vin nature ou au Lavoir public.
Camille Lenoble : Community director pour Yelp pendant 5 ans et dénicheuse de bonnes adresses à temps plein.
Patricia Meunier : Directrice conseil, elle accompagne les maisons de luxe et entreprises dans leurs prises de paroles digitales ou événementielles.
Sans parler de toutes les autres personnes qui m’accompagnent et m’épaulent dans ce projet. Merci à elles.

8- As-tu la volonté de pérenniser dans le cœur des Lyonnais le Grand Cuisine Cinéma Club comme peuvent l’être aujourd’hui les Nuits Sonores et la Fête des Lumières ?

J’aimerais. Mais je ne souhaite pas l’organiser comme un festival avec un lieu, une date, une durée prédéfinis à l’avance. Ma volonté n’est pas de perpétuer le même modèle. Nous avons accueilli 1500 personnes lors de la première édition, diffusé 12 ou 14 films et l’entrée était à 20€.

Pour cette seconde édition nous pouvons accueillir 210 personnes. Nous avons prévu de diffuser 4 films et l’entrée est à 45€. On verra ce que la troisième édition réservera …

9-Quel est ton leitmotiv dans la vie et/ou une citation qui t’inspire ?

« Qu’est-ce qu’on peut faire avec ce qu’il y a dans le frigo. » C’est un peu comme quand on invite les copains à manger. On peut choisir de se prendre la tête pour faire un super repas ou regarder ce qu’on a dans le frigo. Faire quelque chose de simple, demander aux copains de ramener ce qu’il manque et profiter de leur présence. En deuxième lecture, fais ce que tu peux avec tes compétences et tes moyens. Et tourne-toi vers quelqu’un qui saura combler tes lacunes et compléter tes compétences. Comme on dit, l’union fait la force.

Le Grand Cuisine Cinéma Club – Mat Gallet 

Site web

Photo : Brice Robert

Vous Aimerez Également