Références gastronomiques

InterContinental Lyon Hôtel-Dieu

25 mai 2025
Vue de l'Intercontinental Lyon Hôtel-Dieu.

Véritable joyau du patrimoine lyonnais, l’Hôtel-Dieu est depuis toujours un lieu de vie, d’hospitalité et de modernité. Sa silhouette iconique longue de 375 mètres a marqué l’histoire de la ville et transformé son paysage. Berceau de la médecine moderne, l’Hôtel-Dieu a vu naître des générations de Lyonnais, incarnant une tradition d’accueil et de soin. Classé monument historique en 2011, il renaît en 2019 sous le nom de Grand Hôtel-Dieu. Lieu pluriel, vibrant et ouvert, il célèbre aujourd’hui l’art de vivre avec notamment l’InterContinental Lyon Hôtel-Dieu, le bar Le Dôme et le restaurant Épona

Mon année a commencé au sein du Grand Hôtel-Dieu. Depuis, nos chemins ne cessent de se croiser, comme guidés par une série de synchronicités. Ce lieu m’inspire profondément. Je ressens son âme vibrante, imprégnée d’histoire et d’émotion. Cet article est né d’une conversation inspirante avec Marie Bouthier, adjointe responsable marketing et communication de l’InterContinental Lyon Hôtel-Dieu, que je remercie chaleureusement.

Restaurant Épona au sein de l'Hôtel Intercontinental Lyon Hôtel-Dieu.

1 – Quelle est l’histoire de l’Hôtel-Dieu ?

L’Hôtel-Dieu, l’un des plus imposants bâtiments de la presqu’île lyonnaise, puise ses origines au XIIème siècle. À cette époque, les frères pontifes – ces moines bâtisseurs de ponts notamment celui du pont du Rhône (aujourd’hui Guillotière) – édifient un grand bâtiment destiné à accueillir pèlerins, voyageurs et âmes démunies. Située à l’emplacement de l’actuelle chapelle, cette « maison des pèlerins » appelée « hôpital du Pont du Rhône », a aujourd’hui entièrement disparu. 

Au XVIIème siècle, sous l’impulsion des recteurs des hospices et des échevins de la ville, le lieu prend une autre dimension. On construit alors un hôpital moderne appelé « hôpital de Notre-Dame de la Pitié du Pont-du-Rhône ». Pour répondre aux préoccupations sanitaires de l’époque, une chapelle surmontée d’un dôme est érigée au coeur de l’édifice afin de permettre l’évacuation des miasmes.

Au XVIIIème siècle, la ville de Lyon fait appel à Jacques-Germain Soufflot – également connu pour être l’architecte du Panthéon de Paris – afin de repenser l’Hôtel-Dieu. À partir de 1741, il lui donne la majestueuse allure qu’on lui connaît aujourd’hui. Convaincu que la beauté des lieux favorisait la guérison, Jacques-Germain Soufflot conçoit un bâtiment mêlant vue sur le fleuve et sérénité des cours intérieures.

Au XIX et XXème siècles, l’Hôtel-Dieu devient un haut lieu de la médecine moderne. Il accueille de grands noms tels que Amédée Bonnet, Antonin Poncet ou Léon Bérard, qui marqueront l’histoire médicale de la ville. Le lieu affiche un taux de guérison remarquable pour l’époque, de l’ordre de deux patients sur trois, ce qui en fait une référence dans le monde hospitalier.

L’Hôtel-Dieu ferme définitivement ses portes au public en 2009. Dix ans plus tard, il renaît sous le nom de Grand Hôtel-Dieu, réinventé comme un lieu de culture, d’hospitalité et d’art de vivre.

2 – Comment a été pensé l’InterContinental Lyon Hôtel-Dieu ? 

L’esprit de l’InterContinental Lyon Hôtel-Dieu réside dans l’alliance subtile entre héritage historique et raffinement contemporain.Nous proposons 144 chambres et suites réparties sur trois étages. Chaque détail est pensé pour offrir à nos hôtes une expérience unique et mémorable. L’accueil personnalisé que nous réservons à chacun de nos clients reflète notre volonté de faire vivre un moment d’exception, entre ces murs chargés d’histoire.

Préserver l’âme du lieu a été au coeur de notre démarche. Un travail titanesque a été mené en étroite collaboration avec l’architecte des bâtiments de France, M. Didier Repellin, et le décorateur d’intérieur M. Jean-Philippe Nuel. Dès le début des travaux, nous avons eu le plaisir de découvrir de magnifiques charpentes derrière les murs aseptisés de l’hôpital. Nous avons alors fait le choix de valoriser la beauté brute des matériaux d’origine, témoins silencieux de l’histoire du bâtiment. 

Jean-Philippe Nuel a imaginé un concept décoratif d’un luxe humble. Pour ce faire, il a choisi des couleurs neutres rehaussées de fines touches dorées. L’art de la soie et le motif de la rose sont mis à l’honneur pour rappeler l’ancrage du lieu dans l’histoire lyonnaise.

« Le Dôme provoque un sentiment d’émerveillement mêlé d’humilité. »

3 – Comment décririez-vous le bar Le Dôme ?

Le Dôme a toujours été le coeur de l’Hôtel-Dieu. Avec ses 32 mètres de hauteur, il provoque instantanément chez le visiteur un sentiment d’émerveillement mêlé d’humilité. Symbole fort de Lyon, il est visible depuis de nombreux points de la ville. Pourtant, son accès reste discret. Les connaisseurs viennent souvent par le bouche à oreille. Nous essayons de faire découvrir au plus grand nombre ce lieu d’exception, ainsi que notre carte raffinée de cocktails et de mets.

4 – Comment a été pensée la décoration du bar Le Dôme ? 

Jean-Philippe Nuel maintient ce luxe humble avec une palette de tons feutrés allant du gris au doré. Pour l’équiper sans le dénaturer, il a fallu rivaliser d’inventivité. Les enceintes sont intégrées aux canapés, le chauffage diffusé par les paravents, les matériaux choisis avec soin pour limiter la résonance. Les fauteuils ont été spécialement conçus pour que nos hôtes puissent admirer la majesté du Dôme, dans une atmosphère intimiste et cosy.

Bar le Dôme au sein de l'Intercontinental Lyon Hôtel-Dieu.

5 – Être élu « Meilleur Bar d’Hôtel au monde » au cours de l’édition 2020-2021 des Prix Villégiature Awards, est-ce une consécration ?

Depuis l’ouverture du bar en 2019, une équipe passionnée oeuvre au quotidien pour faire rayonner ce lieu chargé d’histoire. Leur engagement et leur talent ont été récompensés par ce prix prestigieux, saluant l’excellence en matière de design, d’expérience client et d’art de la mixologie

Pour l’occasion, l’équipe a créé le cocktail Panthéon – hommage à Jacques-Germain Soufflot – qui est devenu le cocktail signature du bar Le Dôme. Il est composé d’un mélange alliant les notes florales de la liqueur Saint-Germain à la finesse d’un sirop de champagne Blanc de Blancs fait maison, le tout sur une base de vodka Absolut Elyx, thé blanc et jus de citron. 

« Chaque création est pensée pour faire vivre à nos clients une expérience mémorable. »

6 – Comment est pensée la carte de cocktails du bar Le Dôme ?

Même s’il est possible de demander un cocktail classique, nous souhaitons créer des cocktails propres au lieu. Une partie de notre carte est fixe, l’autre évolue au fil des saisons et de l’inspiration du moment. À l’écoute de nos clients, nous développons également une offre de cocktails sans alcool, créatifs et raffinés, pour répondre à une demande croissante. Notre volonté est de surprendre en créant des choses inattendues qui éveillent le palais. Chaque création est pensée pour faire vivre à nos clients une expérience mémorable.

7 – Proposez-vous des ateliers ? 

Nous cultivons une véritable culture du cocktail. Pour partager notre savoir-faire, nous avons imaginé des ateliers mixologie (avec ou sans alcool). Ce format est idéal pour les événements privés ou professionnels. Nous proposons également des ateliers oenologiques, associant dégustation de vins et accord mets salés et sucrés, élaborés avec finesse par nos chefs. 

Revisite de la célèbre quenelle lyonnaise au restaurant Épona.

8 – Est-il possible de savourer un repas sous la coupole majestueuse du Dôme ? 

Le bar Le Dôme est désormais ouvert tous les jours, de 12h jusqu’à 23h30. Du lundi au vendredi, hors jours fériés, nous proposons une formule déjeuner (EPD à 34€). À toute heure de la journée, notre chef Mathieu Charrois propose également une offre snacking à la carte, mêlant produits fins et plats réconfortants. Les becs sucrés seront conquis par notre Tea Time, orchestré autour d’un magnifique charriot de desserts signé par notre chef Vincent Thomassin. Une fois par mois, nous donnons rendez-vous à nos convives pour un brunch d’exception, servi sous le dôme dans une atmosphère unique.

9 – Comment décririez-vous le restaurant Épona ?

Notre restaurant tire son nom de la déesse celte Épona, patronne des cavaliers et des voyages. Installé le long de la façade du Grand Hôtel-Dieu, il s’ouvre sur l’ancien jardin médicinal, aujourd’hui transformé en terrasse calme et végétale. Un véritable havre de paix en plein coeur de la ville. Dans une salle baignée de lumière, le chef Mathieu Charrois propose une cuisine axée sur la saisonnalité tout en réinterprétant les grands classiques de la cuisine lyonnaise dans un esprit contemporain. Une partie du service est réalisée au guéridon, avec des découpes en salle qui célèbrent l’élégance du geste et le savoir-faire de nos équipes.

10 – À quoi ressemble un petit-déjeuner chez Épona ?

Notre petit-déjeuner met à l’honneur une sélection de produits bio et locavores, choisis avec soin par le chef Mathieu Charrois : Agriz (fruits et légumes), Mère Richard (fromage), Marcel & Marie (miel), Gonéo (café), Nunshen (thé). Fiers de notre partenariat avec ces producteurs locaux, nous les invitons régulièrement à venir rencontrer nos clients. Une belle occasion de faire connaître leur savoir-faire ainsi que leur engagement au service de la qualité et du goût.

« Nous avons veillé à préserver l’âme de chaque salle, tout en y intégrant confort et technologie. »

11 – Avez-vous un lieu dédié à l’événementiel ?

Avec ses douze salles de réunion baignées de lumière naturelle, l’Académie offre un cadre idéal pour l’organisation d’événements professionnels ou privés. Modernes tout en restant marqués par l’histoire du lieu, ces espaces atypiques tirent leur caractère des détails architecturaux, à l’image des empreintes laissées par les tailleurs de pierres. Nous avons veillé à préserver l’âme de chaque salle, tout en y intégrant confort et technologie. Dans un cadre d’exception, nous proposons un accompagnement sur-mesure pour créer des événements à l’image de nos clients. 

Suite présidentielle au sein de l'hôtel Intercontinental Lyon Hôtel-Dieu.

InterContinental Lyon Hôtel-Dieu
20, quai Jules Courmont
69002

Site

Photos des lieux : Éric Cuvillier / Photo du plat : Stéphane Aboudaram

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