Nom: Damien Gateau
Age : 49 ans
Surnom : Tonton Gateau
Profession : Marchand de plaisir
Passions : Vin, gastronomie, art contemporain, BD.
Lieu de résidence : Lyon 3ème.
Après avoir travaillé plus de 10 années auprès de caves réputées à Lyon, Damien Gateau a monté sa société de distribution spécialisée dans le vin et les spiritueux. Depuis 2013, il est possible de découvrir sa sélection fine au sein de sa Manufacture située à la Croix-Rousse.
1- Quels sont vos vins préférés ?
Tout dépend du moment car chaque instant amène un vin. Il y a le vin blanc vif du matin, le vin pour méditer, le vin qui nous permet de connaître une l’ivresse, etc.
J’aime le côté désaltérant du vin. À mon sens, il est fait pour être bu, pas intellectualisé. Je préfère d’ailleurs vendre des bouteilles qui seront bues plutôt que collectionnées.
Mon vin préféré c’est le verre qui en appelle un deuxième. La bouteille vide en résumé.
« Mon vin préféré, c’est le verre qui en appelle un deuxième. »
2- Quel est votre plat préféré et/ou votre madeleine de Proust ?
Le poulet rôti. C’est un plat qui s’accorde avec tout et qui s’adapte à toute sorte de vins. Sa chair est à la fois goûteuse et passe partout. Avec des frites, c’est parfait ! J’ai souvenir du Kiri que je mangeais nature ou au jambon quand j’étais petit.
3- Quel est votre petit péché mignon ?
Au quotidien les Winston ! (cigarettes). Sinon, je me laisse facilement tenter par des Carensac (petits bonbons au réglisse) ou par une barre infernale à la pistache de chez Pralus.
4- Quel plat préférez-vous cuisiner ?
Quand j’ai du monde, je fais souvent un poulet rôti ou un gigot d’agneau. Ce sont des plats simples que je maîtrise et qui surtout me permettent d’être à table avec mes invités.
5- De quels produits ne pourriez-vous pas vous passer en cuisine ?
Tout ce qui est condiment et exhausteur de goût tels que l’huile, le vinaigre, le sel et le poivre. J’aime la fraîcheur que le vinaigre peut apporter dans un plat.
6- Qu’appréciez-vous dans la cuisine ?
L’auberge au sens étymologique du terme, la convivialité, le partage. Le plaisir solitaire parfois.
« Gamin, mon plaisir était de découvrir un nouveau cru »
7- Quel est votre parcours ?
Plutôt chaotique. J’étais ce qu’on appelle un mauvais élève. J’ai passé un diplôme équivalent au bac avec une influence plutôt commerciale. Après, j’ai fait mon service militaire et je suis entré dans la vie active. J’ai commencé à travailler dans des boîtes de nuit.
Je suis le petit dernier d’une famille de 7 enfants. Mes parents n’étaient pas particulièrement tournés vers les métiers de bouche mais très tôt j’ai développé une passion pour le vin. Gamin, dès que j’avais un peu d’argent, mon plaisir était de découvrir un nouveau cru. Donc c’est assez naturellement que je me suis tourné vers l’univers de la restauration. Et une rencontre en entraînant une autre, j’ai petit à petit intégré le milieu. Jusqu’au jour où on a pensé à moi pour donner des cours à l’Institut Paul Bocuse.
« Mon envie : désacraliser et banaliser la question du vin »
8- Quel était votre rôle à l’Institut Paul Bocuse ?
J’enseignais la géographie viticole et l’initiation à la dégustation. Le vin est une matière noble en restauration et dans l’hôtellerie. De mon côté, j’ai essayé de décomplexer mes élèves sur le produit. De désacraliser et banaliser la question du vin. D’ôter la vision institutionnelle du service tendu avec une main derrière le dos. Au contraire, il faut avoir une approche conviviale, être curieux et ne pas avoir de préjugés. Il y a des bons vins partout, et ce, même en Europe. C’est important d’avoir cette vision internationale du produit.
9- À quoi ressemble votre semaine type ?
Je vais chez les vignerons avec lesquels je travaille. En moyenne, je me rends une fois par semaine en Bourgogne et en Vallée du Rhône. Je vais également à la découverte de nouveaux vins, par recherche spontanée ou parce que j’ai été contacté par un vigneron. En outre, je livre mes clients restaurateurs et déjeune chez eux. Je peux également les aider à confectionner leur carte des vins. Et j’organise une fois par mois des dégustations.
10- La Manufacture, une épicerie ?
J’avais besoin d’un local. Il s’avère que j’en ai trouvé un à la Croix-Rousse bénéficiant d’une vitrine. Au début, je n’avais pas l’idée de monter une épicerie, d’autant plus que la rue n’est pas passante, mais ça a été l’occasion de proposer mes produits aux particuliers. Un petit plus. En réalité, il s’agit plutôt d’un showroom qui me permet de montrer et de faire goûter à mes clients ce que je vends.
11- Quels sont vos choix en matière de produits d’épicerie ?
Ici encore, le hasard des rencontres et l’envie de promouvoir les bons produits. Les produits de la conserverie de Françoise Fleuriet en sont un bel exemple.
12- Pourquoi avoir choisi de vous installer sur Lyon ?
Parce que j’y suis né. Ma famille est arrivée dans les années 60. Je suis donc très attaché à cette ville, même si professionnellement pour le vin ce n’est pas le plus évident.
13- Quels restaurants lyonnais recommanderiez-vous ?
Le Potager des Halles, mon bol d’air du samedi. Le Café Sillon, la Bijouterie, la Cave des Voyageurs, Wee-An, le Kitchen, le Passe-Temps, En Mets fait ce qu’il te plaît. Enfant, j’aimais beaucoup le Léon de Lyon. Et feu Poivre d’Ane et le Palégrié.
14- Quel restaurant aimeriez-vous tester ?
Globalement j’aimerais découvrir la culture culinaire japonaise.
« Être sobre c’est boire bon. »
15-Quel est votre leitmotiv dans la vie et/ou une citation qui vous inspire ?
« Être sobre c’est boire bon ».
16- Quels livres recommanderiez-vous ?
« Tarendol » de Barjavel.
Les BD Lefranc, de Dupuy-Berberian, Blake et Mortimer, Tintin.
Des choses assez basiques en somme car je lis peu. Certains associent la lecture à la détente. Personnellement, je préfère regarder une série à la télé ou un vieil Audiard pour m’évader.
17- Quels sont vos projets pour demain et/ou le rêve que vous souhaiteriez réaliser ?
Ne rien changer.
La Manufacture Damien Gateau
14, Rue Roussy
69004 Lyon
Tél : 04 78 30 82 41
Site web